Inventer un nouveau monde

Le Message Sérénité 5 – Inventer un nouveau monde

Le Message Sérénité 5 : Voir également la vidéo sur YouTube

Le confinement, vécu différemment selon chacun, aura permis à certains : De prendre le temps de réfléchir à notre monde et à leur vie en ce qu’ils ont d’essentiel. Comme découvrir avec évidence que notre santé nous est plus précieuse que la croissance, comme réaliser, de façon tragique, que nos vies ont plus d’importance que l’économie, et sans l’avoir vraiment voulu, le covid-19 a réussi, pour un moment, d’une façon involontaire à mettre en pause la mondialisation et ses excès.

En un sens, le virus nous invite opportunément à préciser pourquoi et comment nous voulons vivre ?

Il met en lumière ce qui fait obstacle à ce monde de demain que la grande majorité d’entre nous espérons.

Une crise est bien une opportunité. Au terme de cette pandémie, le monde va inévitablement changer.

Sur les réseaux sociaux ou dans certains médias, les appels à inventer un autre monde sont de plus en plus forts.

Que pouvons-nous faire, à notre niveau pour favoriser l’émergence de ce nouveau modèle ?

Quelles sont les pistes pour inventer un nouveau monde ? Quelle est notre part de responsabilité ? Et que faire concrètement, après le confinement ?

C’est ce que je vous propose de voir dans cet article.

Inventer un nouveau modèle, un nouveau monde ?

Je ne peux pas commencer cet article sans citer une personnalité considérée pour beaucoup, comme l’un des grands penseurs de notre siècle et un des derniers grands humanistes… peut-être également une espèce en voie de disparition…

J’ai nommé Edgar Morin ! Edgar Morin est un sociologue, médiologue et philosophe français

Il se pose cette question qui répond, selon moi, à l’enjeu de ce que nous sommes en train de vivre !

« Les déconfinés reprendront-ils le cycle chronométré, égoïste, consumériste de leur vie d’avant ? Ou bien y aura-t-il un essor de vie conviviale et aimante ? » – Edgar Morin

Voilà une question qui résume à elle seule, l’enjeu du confinement !

Que voulons-nous pour après, pour demain ?

Les appels à inventer un autre monde sont de plus en plus forts

Depuis que la majorité d’entre nous est confinée, les réseaux sociaux appellent à faire du confinement un moment de réflexion sur ce que sera l’après-pandémie.

Avant d’envisager les pistes et les solutions, je vais vous inviter à réfléchir avec moi autour de 4 points essentiels :

  1. Les conséquences et les leçons à tirer de cette pandémie
  2. S’interroger sur la santé de la France
  3. Se questionner sur le rôle de l’économie
  4. Comment envisager l’avenir ?

Il y a quelques jours le président de la république a même découvert aux yeux du plus grand nombre la deuxième partie de la phrase du 1er article des droits de l’homme de 1789 :

“Les distinctions sociales sont fondées sur l’utilité Commune”

Il s’est même risqué, dans son allocution télévisée le 12 mars et de nouveau le 13 avril, à affirmer je cite :

qu’« il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ».

Oui Monsieur Macron, il y a et il y aura beaucoup de leçons à tirer

1. Les conséquences et les leçons à tirer de cette pandémie

Noam Chomsky est un linguiste et analyste politique étatsunien de 91 ans

« Nous allons surmonter la crise du coronavirus, mais nous avons des crises plus graves devant nous »

Noam Chomsky a souligné que la crise sanitaire du coronavirus est très grave et aura de graves conséquences, mais qu’elle sera temporaire,  alors qu’il y a deux autres horreurs plus graves pour l’humanité : la guerre nucléaire et le réchauffement climatique. Voir Article.

Les dernières estimations des plus grands laboratoires français et mondiaux de climatologie sont terrifiantes.

Elles prévoient une augmentation de la température de 2 °C en 2040 et, si nous continuons à vivre comme aujourd’hui, de 7 °C en 2100.

Les rendements agricoles pourraient avoir chuté de 70 %, créant des émeutes de la faim, la forêt amazonienne se transformerait en savane, des pays entiers deviendraient inhabitables, propulsant des centaines de millions de réfugiés sur les routes, l’eau viendrait à manquer, de nouveaux virus feraient certainement leur apparition…

Que va-t-il se passer après le confinement ?

Reprise « comme avant » ? Récession ? Dépression ? Effondrement ? Révolution ? Évolution ?

Très sincèrement, je n’en ai aucune idée…

Mais comme Noam Shomky, je pressens que ce sera le pire si on ne fait rien.

« Lorsque nous aurons surmonté cette crise d’une manière ou d’une autre, les options disponibles iront de l’installation d’États brutaux hautement autoritaires à une reconstruction radicale de la société et à des termes plus humains, soucieux des besoins humains plutôt que du profit privé. »

Maintenant, mon objectif n’est pas de vous faire peur mais de voir ensemble comment vous donner les moyens de tenir une réflexion plus globale sur les événements et vous aider à faire vos choix, en conscience, en responsabilité, pour l’avenir, pour notre avenir, pour votre avenir et celle de nos enfants. 

Première suggestion

Prendre du recul et de la hauteur sur les événements

Prendre du recul, de la hauteur, sur les événements et les situations est toujours important avant de prendre une décision, que l’on pourrait regretter.

Comment ?

Ma première suggestion, distinguer 3 choses

Les faits : Ce sont des aspects factuels, tangibles, des chiffres ou des statistiques par exemple

La perception : Ce qui est reçu par nos principaux sens. C’est une vision des choses, souvent une déformation de la réalité, liée à notre environnement, notre culture, notre éducation, nos croyances, notre catégorie socio professionnelle, notre situation personnelle etc. qui nous amènent à créer notre conception des choses

Le vécu : L’expérience réellement vécue, les événements de la vie réelle, sur le terrain. Événements que nous pouvons nous-même vivre ou pour lesquels nous pouvons nous sentir proche, donc pour lesquels nous pouvons avoir de l’empathie, et pour lesquels nous pouvons même ressentir de la compassion.

Un exemple en guise d’application

2. S’interroger sur la santé de la France avant d’envisager

Avant de construire un nouveau modèle, un nouveau monde,  je me suis demandé et je vous y invite, c’est de savoir, si on devait et si on pouvait le faire en France ? Et si cela était nécessaire ?

Je me suis intéressé à une question ou à une remarque  que l’on me fait souvent. Notamment les personnes qui relativisent les événements, en me disent, qu’en France « nous sommes bien lotis », « qu’il suffit de regarder ailleurs ce qu’il se passe » et « qu’à y bien regarder, nous pouvions nous sentir privilégier »

Fait-il bon vivre en France ? Avons-nous de la chance de vivre en France ? Sommes-nous privilégié ?

Je me suis prêté à l’exercice, j’ai regardé les indicateurs et je vous fais part de mon analyse.

D’abord, les faits : Un certain nombre d’indicateurs, de faits et de statistiques.

Quels sont les indicateurs à notre disposition ?

1er indicateur : un indicateur économique, le PIB (PIB : Produit Intérieur Brut)

Le produit intérieur brut (PIB) est l’indicateur économique qui permet de quantifier la valeur totale de la « production de richesse » annuelle effectuée par les agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques) résidant à l’intérieur d’un territoire.

Globalement sur 180 pays

Sources : classement PIB

En 2018, la France : 7ème position / 180 = Pays très riche

Remarque PIB : Le PIB est devenu un indicateur qui nous limite aujourd’hui car il ne prend en comptejustement que la production vendue dans la mesure de la richesse. Ne sont pas pris en compte d’une part la destruction du bien commun lié à la disparition ou la dégradation de ressources Naturelles mais aussi leur renouvellement assuré par les volontaires sur leur temps de vie limité et jamais valorisé.

Exemple :

Je vends une pomme 1€ : Le PIB augmente de 1€

Je donne de mon temps pour aider une association : Le PIB n’augmente pas !

2ème indicateur : le PIB / habitant

PIB / habitant : un indicateur du niveau d’activité économique

En 2018, la France : 21ème position / 180 = Pays productif

3ème indicateur : L’index de Corruptions en 2017

L’Indice de perception de la corruption 2017 met en avant l’ampleur du fardeau que représente la corruption dans plus des deux-tiers des pays du monde

La France : 23ème place / 180 = pays peu corrompu

4ème indicateur : Les pays où l’on travaille le plus

La France : 13ème place / 180 = pays où l’on travaille beaucoup mais moins que la moyenne de l’OCDE

OCDE : L’Organisation de Coopération et de Développement Économique

Les constats pour la France en 2020

PIB :                            7ème                 PIB / habitant :            21ème

Corruption :                23ème               Travail :                       13ème

Autres indicateurs…

Et le bonheur, le bien-être, la santé, l’éducation etc. ?

Les indicateurs économiques en débat 

“Notre produit national brut, s’il faut juger les États-Unis à cette aune, tient compte de la pollution atmosphérique et des publicités pour les cigarettes, et aussi des ambulances qui déblaient les routes après un carnage […]. Bref, le PNB mesure tout sauf ce qui rend la vie digne d’être vécue.”  Robert Kennedy, 1968.

Le bien-être et le bonheur des nations…

La recherche d’indicateurs du « bien-être »

Des experts en psychologie et en économie, parmi lesquels Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel d’économie en 2002, travaillent pour tenter de définir des indicateurs fiables du “bien-être subjectif”. S’ils s’avèrent pertinents, ces outils pourraient entrer dans les statistiques officielles américaines.

5ème indicateur : L’indice du bonheur – BNB : Bonheur National Brut

La notion de Bonheur National Brut (BNB) a été mis en place au Bhoutan dès les années 1970.

Le bonheur national brut ou BNB (en anglais, Gross National Happiness ou GNH) est un indice servant au gouvernement du Bhoutan à mesurer le bonheur et le bien-être de la population du pays. Inscrit dans la constitution promulguée le 18 juillet 2008, il se veut une définition du niveau de vie en des termes plus globaux que le Produit National Brut.

Préconisé par le roi du Bhoutan, Jigme Singye Wangchuck, en 1972, cet indice a pour objectif de guider l’établissement de plans économiques et de développement pour le pays tout en respectant les valeurs spirituelles bouddhistes.

Le BNB apparaît comme un indice englobant (de manière assez large) le produit intérieur brut (PIB) ou l’indice de développement humain (IDH) qui apparaissent comme insuffisants pour mesurer le bonheur des habitants d’un pays.

Cet indice repose sur quatre piliers fondamentaux :

  1. Un développement économique et social, durable et équitable ;
  2. La préservation et la promotion des traditions culturelles bhoutanaises ;
  3. La sauvegarde de l’environnement ;
  4. Une bonne gouvernance.

Le Bonheur Intérieur Brut

L’économiste Jean-Paul Fitoussi et une dizaine d’autres experts dont Joseph Stiglitz proposent une mesure qualitative du bien-être.

L’OCDE lance en 2012 l’indice du Bonheur Intérieur Brut (BIB).

Un indice homonyme

Un second indice se basant sur une série de sept facteurs a été proposé par Med Jones, président de l’International Institute of Management :

  1. L’économie,
  2. L’environnement,
  3. La santé physique,
  4. La santé mentale,
  5. Le bien-être au travail,
  6. Le bien-être social,
  7. La santé politique.

Où se situe la France ?

Revenus, santé, confiance… : le pays le plus heureux selon le classement 2020 des Nations-Unies (top 10)

Source : Psychomédia / Publié le 26 mars 2020

Pour une 3e année consécutive, la Finlande est le pays le plus heureux du monde selon le « World Happiness Report 2020 » publié par le Réseau des solutions pour le développement durable (RSDD) des Nations-Unies (ONU) à l’occasion de la Journée internationale du bonheur qui s’est tenue le 20 mars.

Bonheur : France / 23ème = n’est pas le pays le plus heureux

Malgré sa 7ème place au classement des pays les plus riches. Même chose pour les États-Unis et l’Allemagne. Remarque : La Finlande et le Danemark ne sont pas dans les 20 premiers des pays les plus riches. La Suisse est le 18ème

 « L’argent ne fait pas le bonheur… »

6ème indicateur : L’index de Bloomberg

La santé ? : un sujet majeur

Un élément commun à tous ! Partout dans le monde

Pour vivre en bonne santé, mieux vaut naître en Europe !

Santé : France / 12ème

Espagne : 13ème pays le plus riche – 28ème le plus heureux – 11ème à travailler le plus

Treize pays du Vieux continent se hissent en effet dans le Top 20 (dont six dans le Top10) de l‘index de Bloomberg des pays en meilleure santé dans le monde. Avec un score de santé de 92,8, l’Espagne occupe la première place de ce classement, suivie de l’Italie.

De nombreuses études suggèrent qu’un régime alimentaire méditerranéen, complété par des aliments tels que l’huile d’olive extra vierge, présente un grand nombre de bénéfices pour la santé, tel que la réduction des risques d’accidents cardiovasculaires. L’étude a pris en compte 169 pays et nations classés en fonction de facteurs tels que l’espérance de vie, les causes de décès (alcool, tabac, obésité) ou encore la pratique d’une activité physique.

Comme le met en avant le graphique Statista, les pays asiatiques tirent leur épingle du jeu : le Japon se hisse au 4ème rang, Singapour au 8ème et la Corée du Sud au 17ème rang.Les États-Unis font, en revanche, moins bonne figure en matière de santé, atteignant tout juste la 35ème position de ce palmarès.

La France, plus gros consommateurs d’antidépresseurs au monde ?

Le graphique Statista montre les pays où l’on consomme le plus d’antidépresseurs : selon les dernières données du Panorama de la Santé 2017 de l’OCDE, c’est en Islande que le taux de consommation d’antidépresseurs est le plus élevé : avec une consommation de près de 130 doses pour 1 000 habitants par jour en 2015, ils battent les records dans ce domaine.

Avec un peu moins de 50 cachets pour 1 000 habitants par jour, la France se situe sous la moyenne des 28 pays du classement (60,3 doses), prouvant que les Français ne sont pas les champions des antidépresseurs du monde, ni même d’Europe.

Consommateur d’antidépresseurs : France / 19ème 

Lors de journée mondiale sur la santé mentale, l’Organisation Mondiale de la Santé met l’accent sur les jeunes, une population particulièrement exposée aux troubles mentaux.

Elle rappelle que le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans alors que la dépression est la troisième cause de maladie chez les adolescents.

Les suicides en France

Source : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2019/suicide-et-tentative-de-suicides-donnees-nationales-et-regionales

En 2019, la France a toujours un des plus fort taux de suicide d’Europe, annonce l’agence Santé Publique France dans son Baromètre Santé.

Avec environ 9 000 décès par suicide par an, la France présente un des taux de suicide les plus élevés d’Europe.

Il s’agit donc d’un problème majeur de santé publique dont l’impact en termes humains et économiquesest important.

UN MILLION. “Avec plus d’un million de décès chaque année, le suicide est la 14e cause de mortalité dans le monde”, explique le Pr Pierre Thomas, psychiatre, dans l’édito du Baromètre Santé. Un chiffre qui “devrait augmenter de 50%, pour en devenir la 12e cause d’ici 2030”.

Point sur la santé :

Santé :                        12ème

Antidépresseurs :       19ème

Suicides en France :    Parmi les 1ers en Europe

Nous avons un bon système de remboursement des soins : heureusement ! : C’est une catastrophe !

Les maladies chroniques

(Source Cap Santé Entreprise – Collectif associatif qui regroupe La ligue contre le cancer, Alliance cœur, la fédération française des diabétiques)

Maladies chroniques : 4 pathologies principales

Cancer – Cardio-vasculaires – Maladies mentales – Diabète

Pourquoi je mets en avant ce sujet ?

Car c’est un sujet majeur de santé publique. Agnès Buzyn, à l’époque de son mandat en tant que ministre de la santé avait fait de ces sujets, un sujet prioritaire du gouvernement. Les maladies chroniques représentent 60% des dépenses de l’Assurance maladie

Conséquences sur les arrêts de travail

Augmentation de l’absentéisme : 17,2 jours calendaires d’absence en moyenne par salarié

Coûts pour les entreprises : 60 Milliards €

Concerne 10 Millions de personnes en France

Coûts Sécu : 90 Milliards €

De 25 ans à 65 ans : 4,3 millions de personnes actives

Les maladies chroniques : Un constat inquiétant et en progression

50% en âge de travailler soit 7,5 millions / +33% d’ALD sur les dix dernières années

87% des situations de handicap des malades chroniques sont invisibles

1 salarié sur 4 est touché

Prévision 2025 : 1 sur 3 dûs au vieillissement de la population, allongement de la retraite, dépistage de certaines maladies…

Cancer : Source ligue contre le cancer des hauts de Seine

Cancers : 385 000 par an / 1000 cas par jour ! / +90% en 30 ans / 16,2 Md € Sécu – Cancer : 745 000 actifs

Maladies cardio-vasculaires : Source Alliance Coeur

Cardiovasculaires : 530 000 par an – 2,2 M en ALD – 17,9 Md € Sécu

Insuffisants cardiaques : 772 000 actifs

Diabète : Fédération Française diabétiques

Diabète : 3,7 Millions personnes : 19Md € Sécu – 1 million d’actifs

Santé mentale : Source Institut Deniker

Alzheimer : 900 000 personnes – 19 Md € Sécu – 841 000 actifs

Prévisions 2025 : 2nde maladie derrière le cancer 

Le burn-out

Des chiffres estimés

Les données épidémiologiques sur l’épuisement professionnel sont à ce jour très insuffisantes. Cette défaillance est la conséquence logique des difficultés à poser avec précision les limites de ce mal-être. Pourtant, de nombreux chiffres circulent.

Ainsi, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels annonçait au début de l’année 2014 le chiffre de 3 millions de sujets concernés par le burn-out en France.

Plus récemment, l’Institut de Veille Sanitaire estimait que la part du burn-out représentait environ 7 % des 480 000 salariés en souffrance psychologique liée au travail, soit un peu plus de 30 000 personnes.

Selon certains députés, l’épuisement professionnel toucherait plutôt entre 200 000 et 500 000 personnes par an.

Néanmoins, ces chiffres restent des estimations, il n’y a pas encore de statistiques très fiables.

Selon les dernières estimations de l’Assurance maladie publiées en janvier 2018, 10 000 cas d’affections psychiques ont été reconnues au titre des accidents du travail avec arrêt.

Ce qui est certain c’est que le coût du burn-out pour la société « se chiffre en milliards d’euros ».

Nos modes de vie ont des impacts sur notre santé !

Plus de 100 Md’€ pour l’assurance maladie de coûts directs estimés sans parler des coûts indirects !

Deux questions :

1/ Pourquoi, au lieu d’être dans une démarche essentiellement curative, nous ne sommes pas davantage dans une démarche préventive ?

2/ Pourquoi, opposer régulièrement la médecine allopathique à la médecine traditionnelle et ne pas parler davantage de médecine intégrative ?

Voilà pour les faits, les chiffres et les statistiques

Perception

Je laisse à chacun et chacune se faire son opinion puisque la perception est individuelle et correspond à l’éducation de chacun, à son environnement, à ses propres croyances. J’ai presque envie de dire à ses propres conditionnements.

Le vécu, l’expérience

Vous voulez que l’on demande actuellement ce que vit le personnel soignant sur le terrain ? Mais aussi depuis très longtemps ?

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/l-hopital-en-crise-les-infirmiers-et-les-aide-soignants-en-colere_1492124.html

Depuis quinze ans, plusieurs réformes du milieu hospitalier ont profondément affecté le personnel en charge des patients. Droit des malades (2002), réforme de simplification (2003), grands Plans hôpital de 2007 et de 2012dernière loi santé

Un malaise s’est depuis installé chez les infirmiers -public et libéraux-, aides-soignantes et autres personnels hospitaliers : leur ras-le-bol s’exprime, en novembre 2016, par une journée “vague blanche” de manifestation contre la dégradation de leurs conditions de travail et les pressions budgétaires.

A l’époque, la ministre de la Santé Marisol Touraine est confrontée à cette colère qui s’ajoute à celle des médecins libéraux contre sa loi santé.

Crise de l’hôpital public : « Chaque jour, des infirmières qui craquent et qui pleurent »

De nombreux soignants ont répondu à un appel à témoignages du « Monde.fr ». Ils décrivent tous des conditions de travail à l’hôpital dégradées, qui pèsent aussi sur les patients.

Le système de santé crie, de longue date, leur manque de moyens, la prime à la rentabilité sur la santé…

La pandémie a mis en avant la régression de notre système de santé.

La prise en compte de la santé en France : une régression !

  • Manque de reconnaissance du personnel soignant
  • Crise de l’hôpital public
  • Pas assez de budgets et de moyens 

Et d’autres sujets… pour lesquels je pourrai faire le même constat !

En France et dans le Monde :

L’éducation / L’écologie / L’environnement / Les animaux / La culture / L’information / La recherche…

Coronavirus : Des morts dans le monde ? oui mais pas que là 

Autres morts : Grippes saisonnières – Malaria – Accidents de la route – Alcool – Tabac – Faim – Sida – Maladies chroniques

Un peu de recul et de discernement

Je vais citer l’astrophysicien Aurélien Barrau :

 “N’oublions pas que le nombre de morts, à ce jour, dûs au covid-19 pour la totalité de la planète, est égal au nombre de morts fait, en 2 jours, par la faim et la pollution en temps normal. Donc il faut quand même remettre les choses en perspective” – Aurélien Barrau 

Parenthèse : Le Covid-19 « tue »

J’entends régulièrement aux informations : « Cette personne est morte du Covid-19 »

Attention !

Est-elle morte DU Covid-19 ou AVEC le Covid-19 ?

Je vous rappelle ce que disait le Dr Sardon, « ceux qui décèdent, sont pour la majorité atteints de comorbidité »

D’autres facteurs ? : Âge ? Mauvais système immunitaire ? Facteurs de comorbidité ? Autres ?

Ne pas associer trop rapidement Covid-19 et mort…

Meilleur moyen de faire peur…

Alors, fait-il bon vivre en France ?

Avons-nous de la chance de vivre en France ?

La France est-elle en santé ?

Pour ma part, je constate qu’on ne peut pas s’appuyer uniquement sur des faits ou des statistiques ! 

Et que c’est trop facile d’apaiser nos consciences en se disant « qu’il y a pire ailleurs ! »

Mon avis : oui, notre pays est privilégié mais du point de vue de la santé, au regard des éléments que je vous ai donné, c’est très discutable.

« La crise sanitaire est le révélateur des failles du modèle néolibéral français de la santé publique » – Barbara Stiegler

 Pour la philosophe bordelaise Barbara Stiegler le constat est sans appel.

Son essai ” Il faut s’adapter ” est devenu l’ouvrage de référence qui bouscule la légende de la start-up nation.

Comme Don Miguel Ruiz, je pense que notre société est malade.

D’ailleurs, pour reprendre les propos de Christophe André (psychiatre à Saint-Anne) : « Notre société est psycho toxique ! »

Alors je veux rassurer ceux qui se sentent mal, en partageant avec vous cette phrase de Krishnamurti :

« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté dans une société profondément malade »

Jiddu Krishnamurti

Oui, « Les inégalités sont encore plus marquées… » Monsieur Le président…

Oui, « La fracture est bien là et sera encore plus grave demain si on continue comme cela… »

Et qu’il est temps de remettre en cause notre système de santé…

Qui n’assure que la maladie !

3. Se questionner sur le rôle de l’économie

« L’argent fait-il le bonheur ? » Nous l’avons vu, NON !

C’est quoi l’économie ?

Et je ne suis pas contre l’économie ! Au contraire !

Définition de l’économie :

« Ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, à la distribution et à la consommation des richesses »

L’économie, par définition est et doit être au service du bien commun.

Pour ma part, des faits qui me choquent

Certains me disent qu’il est nécessaire de mettre des règles pour le bien

« du plus grand nombre » et « qu’on ne peut plaire à tout le monde ».

C’est le point de vue de la vaccination par exemple.

Cette conception des choses est très discutable d’un point de vue éthique

et du point de vue des droits de l’homme.

Mais dans le cas de l’économie actuelle,  il y a deux éléments en particulier qui me choquent.

Ce qui me choque ?

a/ La répartition des richesses

Comment sont réparties les richesses dans me monde ?

 Répartition des richesses

1% de la population mondiale possède plus que les 99% restant !

Est-ce pour le bien du plus grand nombre ?

Comment est-ce possible ?

b/ Ce qui rend possible ceci : la chrématistique !

Qu’est-ce que c’est ?

La chrématistique (de chrèmatistikos, qui concerne la gestion ou la négociation des affaires et plus particulièrement les affaires d’argent ) est une notion fondée par Aristote pour décrire la pratique visant à l’accumulation de moyens d’acquisition en général, plus particulièrement de celui qui accumule la monnaie pour elle-même et non en vue d’une fin autre que son plaisir personnel.

Aristote condamnait déjà cette attitude

Cette notion s’oppose à la notion d’économie, qui désigne, elle,  la norme de conduite du bien-être de la communauté,

En bref, la chrématistique c’est quoi aujourd’hui = c’est la finance

Au sommet de Davos en 2008 :

A été annoncé que l’économie serait répartie en 2 types d’économie :

L’économie réelle provenant du travail : 4,5% de l’économie mondiale

L’économie de la finance : 95,5% de l’économie mondiale

Voir à ce sujet : https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/09/13/la-finance-pese-t-elle-100-fois-plus-que-l-economie-reelle-10-fois-plus-bien-moins

Le travail ? C’est la santé ?

Plus aucune valeur réelle…

Retour à son étymologie : Tripalium / Instrument de torture

Vous vous étonnez des burn out et dépressions ?

L’évolution du ratio actifs cotisants / retraités – 05/08/2011

On nous demande de travailler plus ?  Est-ce possible ?

4. Comment envisager l’avenir ?

Un système qui ne peut plus tenir… et qui ne tient plus…

Ce que je crois, en conscience, c’est que nous devons remettre la finance au service de l’économie, l’économie au service de la vie.

L’humanité est la conscience de la vie.

L’humanité est la conscience de la vie qui cherche l’évolution et recherche la vie.

A ce titre l’humanité cherche à continuer en consciente ce que fait la vie : Vivre mieux et plus longtemps.

C‘est le moteur de notre histoire parce que c’est le moteur de notre vie.

La régulation est aujourd’hui prioritaire pour cette production quasi illimitée.

Vous voulez vraiment mon sentiment profond ?

Aux vues de ces éléments, je me demande, aujourd’hui, comme Stéphane Eissel s’il faut s’indigner ? ou s’insurger ?

Un nouveau modèle souhaitable…

Souhaitons que ce qui émerge de la crise soit un nouveau modèle plus ouvert et collaboratif centré sur la recherche du bien commun plutôt que sur la défense des intérêts privés.

Deuxième raison que je vais développer c’est que nous ne pouvons plus continuer à vivre dans nos bulles.

La mondialisation, les nouvelles technologies ont fait évoluer les choses, qu’on le veuille ou non, c’est une réalité. Nous ne sommes plus « comme avant ».

Et ma deuxième suggestion est la suivante :

Élargir sa vision des choses, ne pas rester ethno centré ni égo centré

Ethno centré : Qu’est-ce que c’est ?

Tendance à privilégier les normes et valeurs de sa propre société pour analyser les autres sociétés.

Au même titre que nous ne pouvons être ethno centré, nous ne pouvons pas être égo centré.

Ego centré : Qu’est-ce que c’est ?

Tendance à tout ramener à soi. Tendance à ne considérer que son point de vue et ses intérêts propres.

Égocentrisme : Indissociation, dans le raisonnement, du point de vue propre et du point de vue d’autrui, qui constitue la caractéristique essentielle de la pensée des enfants de 3 à 7 ans

Pourquoi nous ne pouvons pas rester dans cette disposition d’esprit ?

Car cela va à notre perte et nous éloigne de ce que nous sommes !

« Les déconfinés reprendront-ils le cycle chronométré, égoïste, consumériste de leur vie d’avant ? Ou bien y aura-t-il un essor de vie conviviale et aimante ? »

Edgar Morin

Je ne sais pas… Ce que je sais, c’est qu’au-delà des étiquettes, nous sommes… Des êtres humains ! Qui ont besoin de sensibilité… Et d’amour. 

Notre monde du XXIe siècle est : Global, interdépendant, interconnecté et instantané.

Car nous faisons partie d’un village global, d’un monde commun qui s’appelle la Terre

Car nous sommes connectés et l’information nous dit ce qui se passe à l’autre bout de la Terre

Car nous sommes interdépendants du monde et des autres

Donc, sauf à nous isoler totalement du monde, nous sommes obligés de d’avoir une vision plus globale des choses car cela a un impact sur notre santé et donc notre bien-être.

Et cette pandémie a mis en avant cette conscience globale.

Et nous ne pouvons y échapper…

L’Humanité vit un changement inédit de son mode de fonctionnement et de l’évolution de sa conscience.

Qu’est-ce que la conscience ?

C’est être sensible ! Nous sommes des êtres humains !

Or, encore une fois, « Les concepts divisent, les expériences rassemblent ! »

Conclusion de tout cela : Nous avons une humanité commune

Nous ne pouvons pas ou plus vivre de manière ethno centrée, égo centrée.

Nous sommes obligés de nous intéresser à ce qui se passe dans le monde, d’élargir notre conscience. Ou alors, nous sommes insensibles donc inconscients voire irresponsables.

Comment élargir sa conscience ?

S’informer, se former : ce que je souhaite faire en contribuant à ma façon – Remettre ses croyances en question – Remettre son « petit confort » en question

Autrement dit, déranger l’ordre établi, sortir des clous, se renouveler, se remettre en cause, se réinventer.  Renaître, chaque jour. Comme solution de survie.

 Pour, in fine, donner du sens à cette courte parenthèse entre la naissance et la mort qui s’appelle la Vie.

Conclusion

Nous, les Français, qui sommes reconnus comme des râleurs partout dans le Monde, nous préférons gémir, râler, comme des enfants…

Au mieux, nous espérons

Non, ce que nous devons faire, c’est ouvrir nos consciences, nous poser les bonnes questions et agir !

C’est ce que nous verrons dans la prochaine vidéo et le prochain article.

Message Sérénité

« Il est possible que les gens s’organisent, s’engagent, comme beaucoup le font, et qu’ils créent un monde bien meilleur » – Noam Shomky

Sources d’informations

Quelques références – Livres

Changer d’altitude – Bertrand Piccard

La barbarie douce – Jean-Pierre Le Goff

Libérons-nous – Abdennour Bidar

Guide des égarés – Jean D’Ormesson

L’homme qui voulait être heureux – Laurent Gounelle

Commentaires sur la vie – Jiddu Krishnamurti

Liens utiles

Noam Chomsky : https://www.pressenza.com/fr/2020/03/noam-chomsky-nous-allons-surmonter-la-crise-du-coronavirus-mais-nous-avons-des-crises-plus-graves-devant-nous/

L’après-crise : https://theconversation.com/penser-lapres-en-quoi-camus-est-il-indispensable-pour-nous-aider-a-sortir-de-la-crise-135647

Encombrement : https://theconversation.com/combattre-la-saturation-de-nos-economies-enjeu-de-lapres-covid-19-135454

Vaccin et bien-commun : https://theconversation.com/course-au-vaccin-contre-le-covid-19-la-recherche-du-bien-commun-na-jamais-semble-aussi-loin-134902

Loi de santé publique : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/la-loi-de-sante-publique_1568423.html

Suicides : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2019/suicide-et-tentative-de-suicides-donnees-nationales-et-regionales

Finance :https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/09/13/la-finance-pese-t-elle-100-fois-plus-que-l-economie-reelle-10-fois-plus-bien-moins