Santé : vous avez dit santé ?

Santé : vous avez dit santé ?

Si il y a bien un thème universel, c’est celui de la santé. Chaque année, au nouvel an, partout dans le monde, on se souhaite “Bonne année et bonne santé !” Plus que jamais, dans un contexte particulièrement anxiogène, la santé est la priorité des priorités.

Définition par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Dans sa conférence sur la « santé durable », Christophe André, trouve que la définition de l’OMS est un peu ambitieuse.

Il préfère une définition plus réaliste comme un « bien-être aussi complet et fréquent que possible ». Il est d’ailleurs ambitieux selon lui « de prétendre à se sentir tous les jours en pleine forme. »

Force est de constater que la définition de l’OMS n’a subi aucune modification depuis 1946.

Alors que notre société évolue depuis des décennies, il est alors légitime de se poser des questions quant à l’actualité de cette définition proposée par l’OMS.

Le constat

Quand j’interroge des professionnels, je constate une espèce de frustration des soignants et des professionnels, qui tendrait à démontrer que la médecine actuelle ne répond pas totalement aux attentes des usagers.

Je le constate également lors de mes accompagnements, lorsque des personnes me disent ne pas trouver de remèdes à certaines de leurs problématiques ou de leurs maux.  Ce qui explique notamment qu’une grande partie de nos concitoyens se tournent vers des pratiques alternatives comme la sophrologie, la naturopathie, le yoga ou la méditation.

Méditation et santé

Ce que confirme l’enquête d’opinion réalisée par Opinion Way pour l’académie nationale de médecine de Paris en février 2020.

« Certains Français se tournent vers des moyens alternatifs au parcours de santé classique pour se soigner. Devant ces difficultés et dégradations du système de santé, il n’est pas surprenant de constater que de nombreux Français se tournent vers d’autres moyens pour se soigner ».

En fait, en occident, depuis des décennies voire des siècles, la médecine s’est appropriée la maladie ce qui est légitime, puis la médecine a séparé le corps et l’esprit et a capturé le sujet de la santé, ce qui l’est moins.

Il est temps de revenir à la définition de l’OMS et d’apporter un plus au concept de santé même sans être médecin. Hors champ strictement médical.

Il ne suffit plus d’être que médecin pour apporter quelque chose dans la santé et nous devons accompagner le curatif par du préventif, d’une part, par de l’extra physiologie d’autre part.

Conséquemment, la santé en France, dont les dépenses atteignent près de 250 milliards d’euros, peut être optimisée en sortant d’une exclusive médecins et structures médicales.

Le monde médical doit s’ouvrir aux approches complémentaires, holistiques, naturelles tout en restant proche de la médecine. Nous perdrions tout à les opposer. Nous avons tout à gagner en les unissant. Reste à « encadrer » ces disciplines ou dans un premier temps, à les labelliser et superviser les praticiens.

En tout état de cause, la santé se doit d’adopter une approche globale, c’est à dire médicale, pédagogique et prophylactique ; préventive et curative.

En réalité, qu’est-ce qu’au juste la santé ?

Pour préciser la définition de l’OMS, inchangée depuis 1946, on pourrait dire que la santé c’est « un état de complet bien-être physique, émotionnelle, psychologique, mental, sexuel, et social. Mais aussi l’accompagnement non seulement des malades, au sens large donc de santé mentale incluse, mais aussi des proches dits « bien portants ».

N’oubions pas que, « tout Homme bien portant est un malade qui s’ignore ». Knock ou le triomphe de la médecine – Jules Romains

Par ailleurs une inclusion doit être apportée concernant la prévention, partie prenante dans la notion de Santé.

La santé doit être inclusive en intégrant la notion de prévention. C’est une priorité et le gouvernement devrait prendre davantage la prévention comme un outil de santé dans nos vies. Car oui, la santé est en tête des priorités des français.

L ’Assurance Santé devrait succéder à l’Assurance Maladie en ce début de 21ème siècle.

La santé, c’est la priorité des priorités

Après la pandémie de Covid-19, la santé est devenue la priorité des priorités des Français. Des professionnels proposent d’ailleurs des idées pour repenser celle-ci. Preuve que la réflexion sur le sujet est devenue indispensable.

Voir article : Onze acteurs du monde de la santé livrent leurs propositions pour améliorer le système de soins français.

Quelles autres propositions pour le monde médical ?

Le monde médical devrait reconnaître toutes les lois qui gouvernent les principes vitaux susceptibles de maintenir les individus dans le meilleur équilibre possible, qu’il soit physique, mental, social mais aussi sur les plans psychique, émotionnel, psychologique, énergétique, sexuel et spirituel. Mais cette reconnaissance doit s’accompagner d’actions.

En réalité, la santé est un équilibre dynamique permanent. Elle évolue en fonction de nos contextes, eux, en déséquilibre.

Les débuts de la médecine intégrative portent un nouveau regard sur la santé. La santé doit être une démarche globale qu’on intègre dans un parcours coordonné.

Cette approche est appelée à se généraliser. À noter que la reconnaissance de médecines dites alternatives ou naturelles ou complémentaires n’est pas la même selon les pays. La France a du retard en la matière et est très réfractaire à s’ouvrir à de nouvelles démarches, notamment de médecine intégrative.

Qu’est-ce que la médecine intégrative ?

C’est une action de santé, sociale et sociétale.

Il est important, aujourd’hui, de passer d’une médecine centrée sur la maladie à une médecine centrée sur l’individu, sa santé et son projet de vie.

Il est possible de regrouper les acteurs de soins médicaux et paramédicaux.

Il est possible de co-construire avec chaque patient un parcours d’accompagnement coordonné, orienté vers les émotions, la nutrition, l’activité physique, le bien-être et une santé intégrale.

En pratique, on ne peut pas concevoir d’exercer à côté les médecines parallèles. En droit français, faire exercer un médecin spécialiste à côté d’un paramédical est interdit.

Or, le problème, ce n’est pas d’avoir des patients c’est de s’en occuper.

En France, par exemple, le cancer est un symbole de fragilité mais si on extrapole, toutes les maladies, les maladies chroniques notamment, sont gérées de cette manière.

Un bel exemple de médecine intégrative est celui réalisé par le Centre Vitruve à Paris.

Centre Vitruve et médecine intégrative

Voir mon article plus complet sur la médecine intégrative.

Quelles évolutions doit-on envisager ?

En raison de la pandémie de la Covid-19, l’année 2020 a été particulièrement dévastatrice et les conséquences pour 2021 vont le prouver.

Non seulement sur le plan physiologique conséquence de la maladie, mais également sur le plan psychologique conséquence du confinement et de ses effets sur le plan économique et social.  On entend ici par social, non seulement le lien collectif, mais également l’impact sur l’individu.

Ces inquiétants effets sur la santé mentale se traduisent par des dépressions, des troubles du sommeil, de l’anxiété, mais aussi des tentatives de suicide, du stress post-traumatique

Les indices des effets sur la santé mentale de l’épidémie de Covid-19 et du confinement s’accumulent.

Selon certaines études (CoviPrev, une enquête nationale de Santé publique France), c’est la plus forte hausse des états dépressifs ces dernières années. 

Aujourd’hui, il est important que les disciplines travaillent entre elles.  Ce n’est pas un choix, c’est une nécessité.

« La thématique n’est pas avec quoi comme discipline. L’essentiel est de consacrer du temps, le temps c’est de la qualité à condition de savoir l’utiliser » – Alain Toledano, Cancérologue, dirigeant de l’institut Rafael.

Le dénominateur commun en santé globale consiste en des valeurs partagées. C’est une thématique qui correspond à travailler sur les déséquilibres de vie au-delà de la maladie.

Ce n’est pas la peine de savoir ce qu’est une mitochondrie dans une cellule pour gérer un traumatisme de vie. Ce n’est pas parce que l’on n’est pas psychologue que l’on ne peut pas avoir une approche adaptée pour gérer une personne en souffrance ou un traumatisme.

Un exemple concret de la limite qui, hélas, s’impose aux médecins :  aujourd’hui un médecin coupe la parole à un patient au bout de 23 secondes en moyenne.

Résultat : le malade n’a plus la possibilité d’exprimer sa souffrance. Dès qu’il le fait, on psychologise ! Et résultat, on lui prescrit des psychotropes. 

Pour répondre à la demande en hausse des consultations, les médecins prescrivent presque systématiquement. Selon certaines études, 93% des consultations en France finissent avec une prescription médicamenteuse contre 40% au Pays-Bas où l’espérance de vie est identique. Une boite sur deux de médicaments finit à la poubelle soit environ 7 milliards d’euros par an. 

Ainsi, selon le rapport de l’Igas, près d’un médicament remboursé sur deux ne serait pas consommé. Or, en 2007, les remboursements ont coûté plus de 21 milliards d’euros à la Caisse nationale d’assurance-maladie, soit 2 % du PIB français. Toutefois, les catégories de médicaments non consommés ne sont pas précisées et l’observance des traitements n’a pas été mesurée à l’échelle nationale. Le ministère de la Santé ne connaît donc pas le coût exact de ce gaspillage.

Promouvoir la santé intégrative

Aujourd’hui, on se doit de promouvoir la santé intégrative qui a aussi une vocation sociale.

L’objectif est de ne pas considérer le patient comme un acteur de l’économie de marché, mais à faire coopérer les acteurs pour améliorer cette santé globale.

Il est évident qu’il doit se développer un système de santé à grande échelle avec du service. On a des acteurs paramédicaux qui sont très compétents, professionnels et bien formés.

Conclusion

Le sujet principal des français, qui occupe la majeure partie de leurs préoccupations est la Santé. Le système ne va pas évoluer rapidement mais il se doit d’évoluer.

La médecine, c’est l’ensemble des connaissances scientifiques et de tous les moyens mis en œuvre pour prévenir, traiter ou soulager des blessures, des infirmités ou des handicaps.

Il faut que le monde civil reprenne la santé en main.

La santé de demain sera globale ou sera débordée, inefficiente.

En tant que praticien, thérapeute holistique, formé à la sophrologie, la naturopathie, la gestion des traumatismes et au coaching, j’encourage notre société et les citoyens à reprendre le pouvoir sur leur santé et à promouvoir une médecine intégrative pour une santé globale et préservée !

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