2 façons d’envisager le rapport à la maladie.
Cet article vous invite à explorer de nouvelles perspectives sur ce que signifie la maladie, ouvrir notre conscience des limites des approches classiques et de la vision que l’on porte sur la maladie en dépassant les idées préconçues et les approches conventionnelles. En revisitant ces concepts avec une vision holistique et intégrale, nous chercherons à comprendre les multiples dimensions de la maladie, y compris les aspects physiques, émotionnels, mentaux et spirituels.
Qu’est-ce que la maladie ?
Selon le Dictionnaire médical de l’Académie de Médecine – version 2024
« Altération des fonctions physiques ou mentales d’une personne à l’origine de souffrances.
La notion de maladie varie selon les cultures, les religions, les morales et, dans une population, selon les époques. L’identification des maladies par les professionnels de la santé varie également selon l’évolution des connaissances scientifiques, des moyens d’observation, des critères retenus pour distinguer une maladie d’une autre, etc.
Le terme de maladie, dans le langage médical courant, correspond à un ensemble de symptômes anormaux résultant d’une même cause connue. Son identification aboutit à l’établissement d’un diagnosticet d’un traitement approprié, adapté de façon globale aux attentes du patient, tenant compte de ses attentes, dans le respect de ses croyances et valeurs.
Le terme de syndrome est souvent utilisé en lieu et place de maladie. Il s’agit d’un ensemble de symptômes qui ne constituent pas une entité ou un concept dont l’identification correspond à une cause parfaitement connue »
La définition que j’en propose
« La santé et la maladie sont liées aux processus biologiques et aux interactions avec le milieu social et environnemental. Généralement, la maladie se définit comme une entité opposée à la santé, dont l’effet négatif est dû à une altération ou à une désharmonisation d’un système à un niveau quelconque (moléculaire, corporel, mental, émotionnel…) de l’état physiologique ou morphologique considérés comme normal, équilibré ou harmonieux. On peut parler de mise en défaut de l’homéostasie »
Maladies chroniques en France
En France, les maladies chroniques sont un enjeu majeur de santé publique. On estime qu’environ 30% de la population souffre d’une maladie chronique, telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires ou encore les maladies mentales.
La lutte contre ces maladies nécessite également des efforts pour promouvoir un mode de vie sain et sensibiliser la population aux facteurs de risque.
Quelques chiffres
Environ 15 millions de français souffrent de maladies chroniques, soit près de 1 français sur 4. Chaque année, il y a environ : 4 millions de diabétiques – 365 000 nouveaux cas de cancers/an et la CPAM estime que 20% des actifs sont atteints d’une maladie chronique (cancer, maladie psychique, diabète, pathologie cardiaque etc. (Assurance maladie))
Comprendre sa maladie
Habituellement, comprendre sa maladie n’est ni une démarche prioritaire, ni une démarche spontanée, encore moins une démarche de recherche de l’origine. C’est d’abord le souhait qu’elle s’arrête, la recherche d’une aide thérapeutique et l’orientation vers une résolution « classique » de celle-ci. Cependant, une fois la tempête immédiate apaisée, une curiosité peut émerger.
Pour moi, et si l’on veut réellement trouver des voies de guérison, il est essentiel de saisir non seulement le sens des symptômes, mais aussi les mécanismes sous-jacents.
Cette compréhension peut offrir un réconfort inattendu : elle permet de reprendre le contrôle sur son corps et son esprit. En apprenant davantage sur sa maladie, on découvre des stratégies pour mieux la gérer, des moyens d’en atténuer les effets au quotidien et de nouvelles voies possibles de guérison.
Par ailleurs, cette quête de sens peut également favoriser l’empathie envers soi-même et les autres. Ainsi, comprendre sa maladie ne se limite pas à une simple recherche intellectuelle ; c’est un voyage intérieur qui peut mener à une acceptation plus profonde et à une nouvelle forme de résilience.
Enfin, ce processus de compréhension peut ouvrir la voie à des choix éclairés concernant les traitements, favorisant une approche plus proactive dans le soin de soi. En somme, bien que la douleur et l’incertitude soient souvent les premiers sentiments face à la maladie, s’engager dans une exploration personnelle peut transformer cette expérience en une occasion de croissance individuelle et de découverte.
La maladie, 2 approches différentes, 2 façons de l’envisager
Nous pouvons envisager la maladie de deux façons :
La première correspond à l’approche de la médecine classique. Elle repose sur l’observation des symptômes pour poser un diagnostic puis prescrire un traitement visant à soulager ces manifestations, voire à éliminer les agents pathogènes. Cette approche s’intéresse avant tout aux effets visibles et immédiats de la maladie, avec pour objectif de restaurer un état de bien-être physique.
La seconde approche va au-delà du symptôme pour chercher à comprendre la « racine » de la maladie, à lui donner un sens plus profond. Elle ne s’arrête pas à une réponse symptomatique mais encourage une réflexion sur les déséquilibres émotionnels, mentaux, et même spirituels, qui peuvent être à l’origine de la maladie. Cette vision holistique propose d’interroger la signification des symptômes, de voir en eux des messagers indiquant une disharmonie interne, et de poser des actes qui favorisent une guérison en profondeur, en rééquilibrant les différentes dimensions de notre être.
Comme l’exprime Samuel Hahnemann, père de l’homéopathie : « Les symptômes indiquent la direction à suivre pour aider le corps à se rééquilibrer ».
Cette perspective suggère que la guérison ne se limite pas à faire taire les symptômes, mais qu’elle peut devenir une voie vers une meilleure compréhension de soi et une transformation positive. En nous engageant dans cette démarche, nous renforçons notre autonomie et notre résilience face aux maladies, et développons une relation plus respectueuse et à l’écoute de notre corps, véritable partenaire dans notre quête de bien-être.
A nous de repenser la notion de maladie
La notion de maladie, telle que nous la concevons traditionnellement, mérite d’être réinterrogée. Georges Canguilhem, philosophe et médecin, nous invite à changer de perspective en considérant la maladie non pas simplement comme un état opposé à la santé, mais comme une manifestation vivante, riche de potentiel. Il propose une vision où la maladie devient une expérience d’innovation pour l’organisme, un moyen pour le vivant de s’adapter, d’évoluer, et même de se recréer dans une nouvelle dimension.
Canguilhem écrit : « La maladie est une expérience d’innovation positive du vivant et non plus seulement un fait diminutif ou multiplicatif. La maladie n’est pas une variation sur la dimension de la santé, elle est une nouvelle dimension de la vie ».
Dans cette perspective, la maladie n’est plus perçue comme une simple anomalie ou une dégradation à éliminer. Au contraire, elle devient une réponse active et créative de l’organisme face aux tensions, aux déséquilibres, et aux changements auxquels il est confronté.
Cette conception appelle à une révision profonde de notre relation à la maladie : plutôt que de la réduire à un dysfonctionnement à éradiquer, elle peut être comprise comme une occasion d’explorer de nouvelles formes d’équilibre et de régulation. La maladie ouvre alors la voie à un processus d’adaptation et de transformation, un chemin où l’individu peut apprendre à mieux connaître son corps, à réinterpréter son rapport à lui-même, et à trouver des façons nouvelles et peut-être plus authentiques de vivre.
Repenser ainsi la maladie nous encourage à adopter une approche plus bienveillante, patiente et holistique de la santé. Cela nous rappelle que le parcours à travers la maladie peut aussi être un chemin de découverte de soi, de résilience et d’innovation — une voie où nous sommes invités à intégrer de nouvelles dimensions de vie et à nous dépasser au-delà de nos limites précédentes.
Une autre façon d’envisager la maladie
La maladie, loin d’être une simple fatalité ou une défaillance de notre organisme, peut être interprétée comme un message que le corps cherche à nous transmettre. En jouant avec les mots, on pourrait voir la maladie comme un « mal à dire », une tentative de communication de quelque chose d’indicible, de réprimé ou d’incompris qui demande à être entendu. La langue des oiseaux, ce langage symbolique qui joue sur les sons et les sens cachés des mots, nous invite à décrypter la maladie comme un appel à la conscience, un « mal-à-dire » que notre corps exprime à travers des symptômes.
Carl Gustav Jung propose d’aller plus loin dans cette vision en affirmant que « la maladie, c’est l’effort que fait la nature pour se guérir ». Dans cette perspective, la maladie ne serait pas un ennemi extérieur à combattre, mais un processus de rééquilibrage et de guérison initié par le corps lui-même. Le symptôme devient alors le signe d’un travail en cours, un effort de notre nature profonde pour retrouver l’harmonie intérieure. Plutôt que de réprimer cette manifestation, Jung nous invite à comprendre et à accompagner ce processus de guérison que la nature elle-même met en place.
Le Dr Ryke Geerd Hamer, quant à lui, ajoute que « les maladies sont l’expression d’autant de programmes spéciaux de survie prévus par la nature ». Selon cette approche, chaque maladie a une fonction précise et une logique de survie adaptée aux situations vécues par l’individu. Les symptômes sont perçus comme des réponses biologiques de notre organisme, qui, confronté à un stress ou un traumatisme, active un programme de survie spécifique pour faire face à une menace réelle ou symbolique. La maladie devient alors un mécanisme de défense, une adaptation face aux défis de la vie.
Ces trois perspectives nous invitent à une autre façon d’envisager la maladie : non plus comme un défaut de notre organisme, mais comme un langage et une stratégie d’adaptation qui méritent d’être écoutés et compris.
Plutôt que de vouloir à tout prix faire taire ces messages, il s’agit de les accueillir, d’en explorer la signification, et de répondre à leurs besoins profonds. En adoptant cette approche, nous faisons de la maladie une voie de connaissance de soi et de transformation, une occasion de dialogue intérieur qui nous guide vers une santé intégrale plus authentique et durable.
Des expressions éloquentes
L’intérêt de ces expressions populaires réside dans l’association qu’elles contiennent entre une contrariété, un choc émotionnel, une expérience douloureuse et un organe ou une fonction de notre corps.
Ces expressions sont un véritable savoir, plein de richesses pour celui qui s’interroge sur leurs origines. Par elles, l’homme traduit spontanément le sentiment profond de corrélation entre sa vie émotionnelle, psychique et son corps.
La triade Psycho-Cérébro-Organique
La compréhension de la maladie prend une toute autre dimension lorsqu’on la considère sous l’angle de la triade « Psycho-cérébro-organique ». Cette approche propose de voir la santé non pas comme le résultat d’un équilibre strictement physique, mais comme une interaction complexe et dynamique entre le psychisme, le cerveau, et les organes.
Dans cette triade, le psychisme représente nos pensées, émotions, croyances et expériences, autrement dit, l’ensemble de notre vie intérieure. Nos émotions et nos ressentis influencent profondément notre état de santé ; ils peuvent, par exemple, générer du stress, de la colère ou de la tristesse, qui impactent le corps de multiples façons.
Le cerveau, lui, agit comme un relais central. Il reçoit les signaux de notre psychisme, les interprète et déclenche des réponses spécifiques dans notre organisme. Le cerveau, en tant que centre de régulation, traduit ainsi les informations psychiques en signaux biologiques qui circulent vers les organes. Ce lien entre le mental et le biologique souligne l’influence de notre état psychique sur la physiologie du corps, impactant la production d’hormones, de neurotransmetteurs, et même de réactions immunitaires.
Enfin, les organes représentent le volet physique de cette triade. Ils réagissent aux signaux envoyés par le cerveau, et leurs symptômes – douleurs, inflammations, déséquilibres – peuvent être vus comme une traduction corporelle des désordres psychiques. Ainsi, un stress prolongé peut se manifester par des troubles digestifs, des tensions musculaires, voire des troubles cardiaques. Les organes deviennent alors des messagers, reflétant le travail de cette interaction entre le psychisme et le cerveau.
Cette vision psycho-cérébro-organique de la maladie nous invite à ne pas seulement traiter les symptômes visibles, mais à explorer les dimensions psychiques et neurologiques sous-jacentes. En comprenant cette triade, on peut commencer à percevoir la maladie comme un langage complexe où chaque élément – le psychisme, le cerveau et les organes – contribue à exprimer des déséquilibres profonds et des besoins à écouter. Cultiver cet équilibre au sein de la triade psycho-cérébro-organique permet d’aborder la santé de manière intégrale, favorisant ainsi une guérison plus durable et une compréhension plus profonde de soi.
Changer de regard sur la maladie et reprendre sa santé en main
Dans un contexte où le système de soins français montre des signes de défaillance, tant dans sa capacité à traiter les pathologies que dans son rôle de prévention, il devient crucial de changer notre regard sur la maladie. La maladie ne doit pas être perçue uniquement comme une ennemie, mais comme une opportunité de transformation, un appel à l’écoute de soi et à la révision de nos modes de vie. Elle révèle souvent des déséquilibres accumulés et une déconnexion avec notre véritable nature.
Face à cette réalité, il est impératif de reprendre la responsabilité de sa propre santé. Cela passe par l’adoption de pratiques qui favorisent une autonomie durable : apprendre à écouter son corps, comprendre ses émotions, apaiser son mental, et nourrir son esprit. C’est en adoptant cette démarche intégrale et responsable que nous pourrons non seulement prévenir les maladies, mais aussi retrouver un état de bien-être profond et durable.
La maladie, n’est pas une fatalité
La maladie, bien que souvent perçue comme une fatalité, peut en réalité être envisagée comme un appel à l’exploration et à la compréhension. Plutôt qu’un simple état de défaillance ou une finalité inévitable, elle devient, pour qui souhaite l’entendre, un message que le corps nous adresse. Il s’agit alors de chercher non seulement à calmer les symptômes visibles, mais aussi à découvrir et à comprendre les causes profondes qui les sous-tendent.
Cette démarche implique de voir la maladie comme un signal et non comme une fin en soi. Les symptômes, plutôt que de constituer un obstacle, peuvent être perçus comme des indices pointant vers des déséquilibres émotionnels, psychologiques ou même environnementaux. En suivant ces indices, il est possible de remonter à l’origine de la souffrance, d’explorer les liens invisibles entre le mental, le corps et le contexte de vie de l’individu. C’est en explorant cette cause – qu’elle soit liée à un stress prolongé, à un traumatisme non résolu ou à un schéma de pensée limitant – que l’on ouvre des chemins vers la guérison.
Ces sentiers de guérison ne se limitent pas à une intervention médicale ; ils invitent aussi à une réflexion sur la façon dont nous nous occupons de notre être tout entier. Trouver l’origine d’une maladie signifie souvent explorer des aspects de soi-même que l’on a négligés ou ignorés : les émotions refoulées, les croyances limitantes, le rythme de vie inadapté. En prenant le temps d’examiner ces aspects et d’initier des changements concrets, on renforce non seulement notre bien-être physique, mais aussi notre équilibre psychique et émotionnel.
Ainsi, la maladie, loin d’être une fatalité, devient une opportunité de transformation. En accueillant ce message et en adoptant une approche intégrale, il est possible de retrouver une forme de cohérence intérieure et d’engager un processus de guérison durable. Ce chemin, bien qu’il demande du temps et de l’écoute, offre la promesse d’une santé qui repose sur un équilibre en profondeur, soutenu par une connaissance intime et éclairée de soi-même.
Réfléchir au sens profond de nos maladies
Vous l’avez compris, face aux maladies, l’objectif est de réfléchir et de méditer sur le sens profond de nos maladies, au-delà de la compréhension que la médecine peut nous en donner.
C’est ainsi que nous serons amenés à nous interroger sur QUI, en nous, vit des ressentis conflictuels qui peuvent nous rendre malades sur le plan physique, psychique ou spirituel…
Ce qui débouchera sur une autre réflexion encore, à savoir les bénéfices secondaires que nous retirons de prolonger nos états morbides pour découvrir comment nous pourrions arrêter ce sabotage et ce sabordage permanent vis-à-vis de l’être essentiel que nous sommes.
Dans une société en perte de sens, rechercher et trouver du sens à sa maladie peut-être un moyen de redonner un sens à sa vie.
5 questions à se poser
- Quel ÉVÉNEMENT m’a rendu(e) malade ?
- Quel RESSENTI m’a rendu(e) malade ?
- QUI a généré ce ressenti ?
- QU’EST-CE QUI FAIT que je suis encore malade ?
- Suis-je ATTACHÉ(E) à mon ressenti ?
Vidéo gratuite et complète : Changer de regard sur la maladie
Cette introduction innovante vous invite à explorer de nouvelles perspectives sur ce que signifie la maladie, en dépassant les idées préconçues et les approches conventionnelles. En revisitant ces concepts avec une vision holistique et intégrale, nous chercherons à comprendre les multiples dimensions de la maladie, y compris les aspects physiques, émotionnels, mentaux et spirituels. Cette introduction vise à ouvrir votre conscience des limites des approches classiques et de la vision que l’on porte sur la maladie.
Arnaud Joubaire
Arnaud JOUBAIRE est coach, conférencier et formateur depuis plus de 20 ans
20 ans d’expertise au service de votre affirmation, de votre croissance individuelle, de votre bien-être et de votre santé intégrale !