Psychologie positive : Définitions et atouts

Psychologie positive : Définitions et atouts

Qu’est-ce que la psychologie positive ?

Cette idée ne consiste pas seulement à limiter les émotions et comportements « négatifs » mais aussi d’aider les personnes à éprouver davantage de bien-être, c’est l’idéal du courant de la « psychologie positive », aujourd’hui très actif dans le monde de la recherche en psychologie.

On y a largement dépassé le stade de « La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente » du pharmacien lorrain Émile Coué, à la fin du XIXe siècle, ou le célèbre « Pouvoir de la Pensée Positive » de l’Américain Norman Vincent Peale, dans les années 50.

Comment définir la psychologie positive ?

C’est une réflexion scientifique sur le fonctionnement humain optimal. C’est aussi une autre façon de penser à l’amélioration du bien-être, en se concentrant sur l’étude de ce qui construit notre santé, et non plus seulement sur ce qui l’entrave.

C’est, appliqué à l’équilibre de notre esprit, la transposition du concept de « santé active », qui s’impose désormais en médecine : on peut contribuer à rester en bonne santé en adoptant certains comportements (faire de l’exercice physique, manger fruits et légumes, éviter le tabac, consommer de l’alcool avec modération, etc.).

De la même manière, on peut augmenter ses chances de se sentir bien mentalement en pratiquant la méditation, en développant une communication affirmée et non violente avec les autres, en cultivant ses émotions agréables, en savourant les bons moments, etc.

Que disent les données scientifiques ?

Les données scientifiques sont aujourd’hui suffisamment nombreuses. Même si elles ont au départ été conduites par des psychologues, puis auprès de populations plus sévères en psychiatrie, nous avons intérêt à nous intéresser à ce corpus de connaissances au niveau individuel et professionnel.

S’il se confirme que les outils de la psychologie positive sont utiles dans le cadre de la prévention du stress, des rechutes de dépression, notamment en matière de troubles anxieux et dépressifs, cela peut également combler un vide important dans nos vies quotidiennes.

Une forme adaptée de thérapie comportementale et cognitive, la Well-being therapy avait ouvert la voie il y a quelques années. La méditation de pleine conscience a montré dans plusieurs études rigoureuses son efficacité concernant les récurrences dépressives. Une recherche prospective sur 10 ans a montré que le déficit d’émotion positive représentait un facteur spécifique de risque dépressif, au moins chez les plus de 50 ans.

Enfin, des recherches fondamentales, conduites notamment par l’équipe du prix Nobel Éric Kandel, ont identifié quelques unes des voies neuronales de ces ressources impliquées dans ce qu’on pourrait appeler l’espérance apprise, en opposition à l’impuissance apprise, identifiée et étudiée dans la dépression.

L’optimisme est de volonté

C’est le philosophe Alain qui nous rappelait que : « Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volonté ». Nous n’avons pas besoin d’apprendre à souffrir ; mais certains d’entre nous, et c’est le cas de beaucoup de personnes que j’accompagne, peuvent apprendre à se réjouir et à savourer un peu plus leur quotidien : là est l’ambition de la psychologie positive, et derrière elle, le souhait de prévenir plutôt que d’inlassablement avoir à guérir, rechute après rechute…

La psychologie positive s’avère donc un outil indispensable au quotidien pour améliorer son bien-être et savourer la vie à sa juste valeur.