Peur : Comprendre et apaiser ses peurs

Le Message Sérénité 2 : Comprendre et apaiser ses peurs

Le Message Sérénité 2 : Peur : Voir également la vidéo sur YouTube 

 

#RestezChezVous, oui, mais dans le bien-être

Introduction

Actuellement, je fais un certain nombre de constats en lien avec le coronavirus Covid-19 et j’observe :

  • Une MULTITUDE D’INFORMATIONS sur le Covid-19
  • Des FAKES NEWS ENVAHISSANTES
  • Une montée en puissance des THÉORIES COMPLOTISTES
  • Une Déferlante quotidienne d’informations sur l’APRES-CRISE…

Après avoir assisté à l’état de sidération de tous, nous voyons maintenant l’hystérie s’emparer de nous.  

Vous aussi, comme moi je suis sûr, vous entendez ou voyez : des comportements de repli, de la colère, de la tristesse, de l’anxiété, de la peur, des débats d’opinion où chacun croit détenir LA vérité.

Toutes ces manifestations, même si nous pouvons les comprendre, ne font qu’une seule chose : agir sur nos équilibres psychologiques et les fragilisent. Toutes ces manifestations sont des poisons pour nos esprits. Et elles accentuent la dualité, la confrontation, la frustration.

Elles nous divisent dans cette période où nous avons besoin de nous rassembler. Malgré le confinement, nous avons besoin d’unité. Et cela est bien regrettable car il y a un point commun à toutes ces manifestations.

Un point commun quelques soient nos origines, nos cultures ou nos environnements… Un point commun aux ÊTRES HUMAINS que nous sommes…

La peur…

Oui, la peur est une réalité commune des êtres humains… nous avons tous eu peur ou avons tous peur de quelque chose.

Vos peurs d’enfance, vous en souvenez-vous ? Rappelez-vous… Sont-elles encore présentes ?

Les racines de la peur sont liées aux émotions et aux modes de pensées des êtres humains.

Parmi les émotions désagréables, la peur est souvent responsable de l’essentiel des souffrances humaines… comme la peur de perdre un être cher ou la peur de souffrir avant de mourir par exemple.

Pour Howard Cutler, (psychiatre et neurologue), « la peur est la plus grande destructrice du bonheur humain », elle pèse selon lui, même plus lourd que la colère.

Alors, comment aborder la peur en général et celle du Covid-19 en particulier ?

3 composantes de la peur

1/ La peur viscérale : Façon dont son corps réagit devant le danger sur le plan objectif. Ex : sueurs, tremblements, crispations etc.

2/ La peur mentale : Façon dont on vit la peur sur le plan subjectif. Ex : situation que l’on vit comme dangereuse, on imagine, on s’autosuggestionne, on s’auto-observe.

3/ La peur comportementale : Façon dont on se comporte. Ex :  on fuit lâchement, on fait face avec courage, on devient agressif. Comportement sur lequel vous serez étiqueté : courageux, audacieux, héroïque, ou bien peureux, craintif, trouillard etc.

Le Message Sérénité

Comprendre, reconnaître et accepter ses peurs c’est les apaiser à « 50% »

1. Différence entre Peur, Angoisse, Anxiété, Inquiétude ?

Définitions du Larousse

Importantes car cela permet de mettre le juste mot sur ce que l’on ressent donc d’identifier l’exact besoin correspondant !

Peur : Sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé, d’une menace. Appréhension, crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation

Angoisse : Grande inquiétude, anxiété profonde née du sentiment d’une menace imminente mais vague : Passer une nuit d’angoisse.

Anxiété : Inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l’incertitude, l’attente ; angoisse. Trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d’insécurité.

Inquiétude : Etat affectif pénible causé par la crainte, l’appréhension, l’incertitude. Crainte, appréhension, souci

Et face au Covid-19, une citation de Jules César (pas un grand philosophe mais un fin observateur du comportement social des humains) est parfaitement d’actualité : « Le danger que l’on pressent, mais que l’on ne voit pas, est celui qui trouble le plus. » – Jules César

2. Quelles sont les causes ? Fondées sur quoi ?

Des causes multiples : je ne vais pas entrer dans l’analyse de toutes les causes. Elles peuvent être liées à l’enfance, à l’éducation, à des blessures d’enfance, à un traumatisme par exemple…

Et il y a des causes qui nécessitent d’être traitées en consultation par des médecins spécialistes et ça n’est pas l’objet ici.

D’ailleurs, je ne suis pas médecin et je vous invite à consulter un médecin si nécessaire.

Ce que je sais, pour avoir travaillé dans un cabinet spécialisé, sur le stress, les risques psycho-sociaux et le bien-être, au contact de psychiatres et de psychologues, c’est que les peurs sont fondées sur l’exagération, la projection mentale et les fausses croyances.

Ce travers en psychologie et notamment en psychologie cognitive est très courant, car comme souvent pour les émotions désagréables, la peur recèle aussi une grande capacité à déformer la réalité.

En nous voilant cette réalité, elle nous empêche de la comprendre comme il conviendrait.

Par exemple, si je suis antropophobe ou misanthrope, je vais avoir peur des gens et au contact de l’être humain en général, cela peut-être une source d’angoisse. Alors qu’en réalité cela peut masquer, une forme aigüe de timidité. Ce que l’on rencontre souvent chez les adolescents.

C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de prendre de la distance avec nos émotions.

3. Quelles sont les conséquences ?

Dès lors, la démarche fondamentale consiste à examiner les conditions qui alimentent la peur, d’évaluer si la menace est réelle et imminente ou si elle n’est qu’une projection irréaliste construite sur l’exagération et la distorsion.

Il nous appartient de comprendre à quel stade une peur raisonnable devient déraisonnable, à quel moment nos réactions émotionnelles, au lieu de constituer une réponse appropriée au danger, deviennent excessives et contre-productives.

Or, pour beaucoup d’êtres humains, un léger élément d’exagération contribue à renforcer la peur.

Les médias en particulier nous abreuvent de chiffres, d’informations qui favorisent la peur et l’anxiété. Les médias télés mais aussi et surtout les réseaux sociaux…  

4. Les émotions

Définitions du Larousse : Trouble subit, agitation passagère causés par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc. Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement.

Etymologie : Le mot émotion vient du latin motio = mouvement, e = qui vient d’émouvoir, d’après l’ancien français motion, mouvement

5. A quoi servent les émotions ?

A nous alerter !

A partir des définitions et de l’étymologie du mot émotion, on s’aperçoit que les émotions sont nécessaires et servent en quelque sorte de message d’alerte générale.

En réalité, quand on réfléchit bien, on pourrait dire que nos émotions ont 4 fonctions de base essentielles et qu’elles sont :

  • des indicateurs de nos états internes
  • des révélateurs de nos besoins en équilibre ou en déséquilibre
  • des soupapes de sécurité pour ne pas aller au-delà de nos limites acceptables
  • des moteurs de notre vie

Nos émotions servent donc à comprendre le lien entre ce que nous percevons de la réalité et nos besoins. Notre peur du Covid-19 alerte notre vigilance. Notre peur nous renseigne sur un danger.

Notre peur est le premier signal qui nous conduit à envisager un besoin de sécurité et de prudence.

Situation d’urgence

Et une chose importante, la situation d’urgence ! C’est la contrainte de la préparation, d’anticipation, dans la planification sur des choses… Certaines personnes vont se retrouver sans travail, d’autres auront moins ou pas d’activités etc. D’autres encore vont être confronté à la perte de proches

Concernant le Covid-19, je rappelle que ce danger n’est pas permanent, ni présent au quotidien, chez nous, dans notre appartement ou notre maison.

En résumé, je dirai que les émotions servent surtout à nous alerter et à nous mettre en mouvement.

C’est la raison pour laquelle, je ne parle jamais d’émotion positive ou négative mais plutôt d’émotion agréable ou désagréable pour soi. C’est une notion que l’on retrouve également en psychologie positive.

Les émotions parlent de nos besoins et elles sont respectables. C’est aussi la raison pour laquelle nous devons apprendre à apaiser nos peurs, à les tenir en respect !

6. Comment tenir ses peurs en respect ?

Grâce à l’objectivité !

Si nous voulons tenir nos peurs en respect, nous assurer de porter sur elles un regard réaliste, il convient de prendre du recul, de recourir à la raison, à la pensée critique et au jugement humain.

Nous devons apprendre à pactiser avec nos peurs comme l’on apprend également à coopérer avec son inconscient.

J’ai une bonne nouvelle ! Cela s’apprend !

Mes 4 principaux conseils

  1. Réduisez à l’essentiel votre exposition aux informations
  2. Prenez du recul et de la distance face aux événements
  3. Faites appel à la raison et à la pensée critique
  4. Apprenez à apaiser vos peurs

1. Réduisez à l’essentiel votre exposition aux informations (télé, radio, internet)

Pas la peine d’amplifier plus qu’il ne faut le phénomène de peur et de contagion émotionnelle. Cela est de toute façon stérile et contre-productif.

« Dans ce moment de panique, je n’ai peur que de ceux qui ont peur. » disait aussi Victor Hugo.

La peur est contagieuse et mauvaise conseillère, vous le savez. Écoutez moins les médias et surtout les réseaux sociaux, cela est toxique et influence nos perceptions.

Par exemple, lors des attentats du 11 septembre, beaucoup d’études ont montré que les médias sociaux pouvaient exercer une influence profonde sur les émotions qu’éprouvaient les individus. 

Voir « Les médias sociaux, régulateurs d’émotions collectives » Source CAIRN.info – https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2015-1-page-287.htm# et Le XXème siècle saisi par la communication – Hermès La Revue – C.N.R.S. Éditions)

Mon conseil : Écoutez le moins possible les médias, juste le minimum vital, pour connaître les consignes du gouvernement et reconnectez-vous à ce qui vous fait du bien !

2. Prenez du recul et de la distance face aux événements

L’histoire de l’humanité est émaillée de faits et de discours, où la sémantique de la peur a été employée à des fins de conquête ou de conservation du pouvoir.

Sans comparer bien sûr avec des moments tragiques de notre histoire, on peut donc s’interroger sur l’emploi du mot « guerre » pour décrire l’actuelle situation créée par le COVID-19.

D’ailleurs, ce que nous vivons est une pandémie, j’entends des médecins parler d’épidémie, pas de guerre. La grippe espagnole qui a suivi la guerre de 14/18, était une pandémie, pas une guerre.

Est-ce un élément de langage destiné à déclencher la peur pour que la prise de conscience du danger par l’opinion soit plus rapide et systémique ? Alerter la population ou apaiser la population ?

Chacun se fera sa propre opinion, mais peut-être aurait-il été préférable, comme le suggérait dernièrement un médecin d’utiliser le terme d’« urgence sanitaire » ou de « crise sanitaire » pour être plus objectif sur la situation. Force est de constater que le mot « guerre » est anxiogène et vient renforcer la légitime peur qu’engendre le virus COVID-19.

Mais cette vision du monde est-elle la notre ? est-elle objective ?

Mon conseil : prenez du recul par rapport aux mots et aux expressions employées par les politiques qui élaborent des « éléments de langage » propres à leur vision du monde, que l’on peut décrire de guerrière.

Mettez-vous dans une position d’observateur, ne vous laissez pas envahir par toutes les informations qui vous sont données.

3. Recourir à la raison et à la pensée critique

Dans ces moments de grande tension, nous l’avons vu, il est nécessaire de prendre du recul, d’analyser des faits et de ne pas se laisser emporter trop rapidement par ses émotions.

Un exemple : Certains experts scientifiques comme le Dr Frédéric Sardon, disent que le Covid-19 est bénin dans 80% des cas et nécessite une hospitalisation pour 20% des cas de comorbidités (personnes ayant déjà une maladie chronique par exemple).  (Voir l’interview du Dr Frédéric Sardon. https://arnaudjoubaire.fr/systeme-immunitaire-renforcer-stimuler/)

D’autres études montrent que le taux de mortalité est de 4%. Donc on guérirait à 96% du Covid-19 ! Plutôt une bonne nouvelle ! Non ?

Selon un autre média de référence en environnement et science de la terre, (notre-planete.info), le taux de mortalité (environ 4 %) reste faible par rapport aux deux autres coronavirus (SRAS et MERS)

En revanche, il est 10 fois supérieur à celui de la grippe (influenzae virus) saisonnière (0,3 %), “ce qui correspond au chiffre de la Grippe Espagnole (en fait d’origine nord américaine) et qui a fait bien plus de décès que la Grande Guerre en 6 mois.

D’où la « nervosité » du gouvernement et des décideurs : développement économique (priorité des priorités en Chine) et éviter l’instabilité sociale (chômage !…). 

En outre, le COVID-19 entraîne de très nombreuses hospitalisations qui saturent littéralement les services de soins, tout en affectant les soignants et fragilisant ainsi grandement l’accès aux soins. Et ces hospitalisations et les cas de mortalité touchent essentiellement les personnes de plus de 60 ans. https://www.notre-planete.info/actualites/4135-coronavirus-epidemie-Chine-Europe-monde

Une autre étude de l’institut Pasteur (cf. schéma ci-dessous) montre que le coronavirus 2019-nCov fait partie des virus les moins contagieux et les moins mortels.

Peur

Ces éléments factuels doivent orienter notre perception et rassurer nos consciences sur notre capacité à accueillir toutes autres formes et sources d’informations diffusées par les médias.

Se rassurer, rester objectif sans paniquer est aussi une discipline émotionnelle mais également une discipline du corps et de l’esprit.

Les mesures du confinement, l’engagement des médecins et la mobilisation des hôpitaux sont des raisons fortes d’être serein sur l’issue heureuse de la pandémie.

4. Apprenez à apaiser vos peurs

Les trois composantes de la psychologie humaine

Au fil du temps, la recherche a conduit les TCC, les Techniques Comportementales et Cognitives à se focaliser sur trois composantes de la psychologie humaine :

  • La dimension comportementale qui est le domaine de nos actions, de nos conduites.
  • La dimension cognitive qui rassemble nos pensées, nos croyances, nos représentations.
  • La dimension émotionnelle qui recouvre nos sentiments, nos affects, et les sensations qui leur sont associées.

Un outil

Je vous présente un outil, que l’on appelle en PNL, en Programmation Neuro Linguistique, l’index de computation ou l’index de conscience.

On distingue 3 types de processus :

  • Comportement Externe (CE)
  • Processus Interne (PI)
  • État Interne (EI)

Dans une émotion il y a une combinaison d’état interne et de comportement externe.

Exemples d’illustrations et leurs conséquences si trop d’émotions : amplification

  • Paralysie physique : hébété à cause de l’émotion, on fige sur place
  • Paralysie mentale : état de stupeur
  • Agitation physique : inefficace, celui qui se noie ou qui s’agite trop
  • Agitation mentale : penser trop, parler vite et beaucoup, paroles vides

Nous pouvons certainement reconnaître un de ces états dans lequel nous a plongé le Covid-19 depuis le début du confinement ?

Le centrage émotionnel

Pour moi, le centrage émotionnel est la capacité à trouver et à conserver un équilibre énergétique propre à son intégrité physique, émotionnel, intellectuel et spirituel.

Donc vous l’aurez compris, nos émotions suscitent une forte tendance à la simplification et à la généralisation excessive. Nous nous laissons parfois gagner par la peur sous l’emprise de ces illusions et de ces déformations de la réalité. Dans ces cas de figure, nous nous « décentrons » et le mal-être peut intervenir.

Le processus pour gérer ses émotions qui est aussi un processus plus global d’autonomie !

Mon conseil : Apprenez à être conscient de vos émotions, de vos pensées et de vos actes pour apprendre à apprivoiser vos émotions et rester centré et aligné.

Autres sources d’informations pour mieux vivre la peur

Podcast d’Isabelle Padovani : https://www.youtube.com/watch?v=K6IctsYgvx8

Livre de Sa Sainteté le Dalaï-Lama : « L’art du bonheur dans un monde incertain »

Mes articles en lien avec le sujet :

Vivre ses émotions

Prendre soin de ses besoins

Mental, qu’est-ce que le mental ?

Nettoyer les filtres de son mental

Autonomie, de la dépendance à l’autonomie

CONCLUSION

« Nos expériences antérieures jouent un rôle dans la confrontation avec l’adversité.   Nous devons apprendre à développer une vision plus élargie des choses et des événements.  La capacité d’optimisme et de sérénité est en partie liée à une disposition innée, à une éducation, aux expériences de vie et aux facultés naturelles et individuelles à réguler ses émotions » – Sa Sainteté Le Dalaï Lama

SUITE : Prochaine vidéo « Apprivoiser ses peurs »

#RestezChezVous, oui, mais dans le bien-être.

Arnaud Joubaire

Photo by niklas_hamann on Unsplash